Carte scolaire : des priorités sélectives

 

Une récente note de la DEPP [1] met fin aux dogmes de l’OCDE sur l’inefficacité de la taille des classes. Bien au contraire, ce rapport réaffirme l’impact de la taille des classes sur les résultats des élèves.

Selon celle-ci c’est d’autant plus vrai pour les classes du primaire et dans le début du collège. Une réduction du nombre d’élèves bénéficie plus aux élèves issus de l’Education prioritaire.

Si nous ne disposons de peu d’études sur une scolarisation longue dans cette situation, nous pouvons toutefois tirer des conclusions des études Star et Dynarski. [2] Elles laissent apparaitre une probabilité de 1.6 point supplémentaire pour l’obtention d’un diplôme du supérieur. Il s’agit d’un réel levier pour faire réussir tous les élèves.

Pour autant, pas de formule magique, la grande difficulté scolaire ne saurait être résolue sans intervention des RASED.

Pour autant, il est difficile de déterminer quelle est la cause de l’amélioration des résultats : l’augmentation du temps consacré à chaque élève par l’enseignant, l’amélioration de la relation avec les parents, la facilité de la gestion de la discipline dans les classes à faible effectif ?

Enfin, il faudrait également mener des études combinant la réduction de la taille des classes avec la mise en place d’une formation permettant d’adapter au mieux les pratiques pédagogiques à ce nouveau contexte.

Il ne reste donc plus qu’au Ministère à mettre en application ses propres préconisations !

Fabienne CHABERT