Rythmes scolaire... Contre-vérités et réalités...
Rythmes scolaire...
Contre-vérités et réalités...
Face aux
réactions et aux contre-vérités
véhiculées
concernant la réforme des rythmes scolaires, la CGT
Educ’Action tient à
rappeler sa position concernant cette réforme
imposée par V.Peillon.
OUI, les jours et
les semaines d’école
sont fatigants pour les élèves. Mais nous avons
toujours dit que les journées
des enfants étaient trop longues dans leur
globalité, du lever très matinal au
retour tardif à la maison le soir. Nous rappelons que
s’attaquer à la fatigue
des élèves et à leurs rythmes
effrénés devait se faire dans une
réflexion
globale en prenant en compte les réalités
sociales et professionnelles des
familles.
OUI la semaine de 4
jours instaurée par
X.Darcos sans concertation est néfaste aux apprentissages,
au respect des
temps de l’enfant. La CGT Educ’Action
rappelle qu’elle a toujours été
opposée à cet aménagement qui visait
à
introduire l’Aide personnalisée et justifier la
suppression des RASED, mais
aussi à servir les intérêts de
l’industrie du tourisme. A aucun moment, le
véritable intérêt des
élèves, ni la volonté des enseignants
n’ont été
considérés.
OUI les enseignants
ne vont pas voir
leur temps de service augmenter, mais oui on va leur demander de le
faire sur
une journée supplémentaire. Cela veut dire
qu’ils ne bénéficieront toujours pas
d’une diminution de leur temps de travail (plus de
40h/semaine reconnus par
tous) et qu’ils engageront des frais
supplémentaires (transport, garde
d’enfants) sans revalorisation salariale.
MAIS
NON nous ne sommes
pas dans un
conservatisme et « un corporatisme
étriqué ». Nous pensons que,
comme
tout travailleur, nous sommes en droit de faire valoir nos droits et
nos
revendications quant à nos conditions de travail. Qui
accepterait d’augmenter
ses frais de déplacement de 25%, ses temps de
déplacement hebdomadaires au
détriment de sa vie de famille, sans rien dire?
NON, nous ne sommes
pas égoïstes et
uniquement préoccupés par la défense
de nos « avantages ». Et quels
avantages ? Nous pensons aussi à nos
élèves et à nos enfants (car nous
sommes aussi parents), à leurs familles. C’est
pourquoi nous disons non, leurs
journées et leurs semaines ne seront pas
allégées avec cette réforme. L'immense
majorité des enfants continuera de venir à
l'école souvent avant 8h30 et après 16h30,
continuera de pratiquer des activités
sportives et culturelles qui seront déplacées
à d’autres moments de la semaine,
fréquenteront des centres aérés avec
des conditions d’encadrement
dégradées...
Donc non, l’objectif premier de V.Peillon n’est pas
atteint, ce qui nous
inquiète et ce qui inquiète les parents et les
professionnels de santé.
NON, la question ne
pourra être résolue
sans discuter concrètement de ce qui fatigue les
élèves : classes
surchargées, programmes inadaptés à un
enseignement
« digérable » par
les élèves, temps de transport
allongés dans les zones rurales et les
regroupements pédagogiques, conditions d’accueil
et encadrement à la cantine ou
à la garderie…Comment se passeront les temps de
sieste à la maternelle si la
pause méridienne est trop longue ? Les programmes
doivent être revus afin
d’introduire des pratiques respectueuses des rythmes
d’apprentissage des
élèves.
NON
l’égalité de traitement des
élèves
dans les Activités Pédagogiques
Complémentaires ne sera pas respectée. Nous
savons très bien que toutes les collectivités
territoriales ne seront pas en
mesure d’offrir des activités artistiques,
culturelles ou sportives de qualité
faute de moyens. Qui pourra prendre en charge les coûts en
personnels formés,
en locaux qui soient dignes ?
NON nous ne voulons
pas qu’une partie
des missions de l’Education nationale soit
externalisée et décentralisée aux
collectivités locales. C’est le
caractère national de d’Education nationale,
fondement
de notre institution, qui est remise en cause et nous le
dénonçons.
Soyons clairs,
nous avons toujours dit que nous souhaitions
une réforme des rythmes scolaires et qu’il y avait
urgence, pour les élèves et
les enseignants. Mais nous avons toujours dit qu’il ne
fallait pas opposer élèves
et enseignants et que la concertation soit véritable. Il
faut à tout prix
déconnecter nos « temps de
travail » respectifs. En appliquant une
véritable règle de « plus de
maitres que de classe », il est possible
d’encadrer les élèves sur des temps de
classe aménagés sans défavoriser les
personnels. Nous ne pouvons pas continuer à laisser dire que
les enseignants ne
sont pas prêts à faire des sacrifices pour les
élèves. Les sacrifices, les
différents gouvernements nous les imposent depuis des
années et l’intérêt des
élèves reste le fondement de notre travail, sans
qu’il soit aujourd’hui pris en
considération par le gouvernement.