(In)égalité salariale

 

L’Éducation nationale est loin de donner l’exemple en matière d’inégalités de salaire et de carrière entre les femmes et les hommes.
Au regard du rapport de situation comparée ministériel 2016-2017 un certain nombre d’éléments montrent que l’égalité est loin d’être atteinte.
Cela est peu perceptible en début de carrière mais vraiment visible au fur et à mesure de l’ancienneté de service. La différence de revenu annuel entre un homme et une femme représente en moyenne 1 mois de salaire (soit environ 14%).
La proportion d’hommes dans le premier degré est en moyenne de 17% et pourtant ¼ des fonctions de direction d’école est assuré par ces derniers.
Il est aussi remarquable qu’à fonctions similaires les femmes sont en moyenne promues moins rapidement que les hommes. Ce phénomène est notamment influencé par le fait qu’elles sont plus nombreuses à prendre des temps partiels ou des congés parentaux (« pour élever les enfants »), au-delà de cette donnée il règne encore des stéréotypes qui admettraient le fait que les capacités professionnelles des femmes seraient plus naturelles et que les hommes mériteraient plus d’attention de la part de l’institution quant à leurs qualités.
L’accès à la hors classe reste encore problématique bien que l’administration tente de rectifier cette injustice en proportionnant le nombre de promu·es au pourcentage représentatif. Le rapport montre que 66% des femmes sont promues alors qu’elles représentent 83% du corps enseignant du 1er degré. Par contre si l’administration va être plus attentive sur le passage à la hors classe, la création de la classe exceptionnelle dans le cadre du PPCR va forcément avantager les hommes puisqu’ils répondent mieux aux critères de ce grade (fonctions, hors classe).