Direction d’école : extraits des repères revendicatifs de la CGT Éduc’Action

 

- 187. La question de la direction d’école fait l’objet depuis de nombreuses années, et plus encore aujourd’hui, d’un vrai malaise.

- 188. Des milliers de postes restent vacants chaque année, la fonction est parfois imposée et, dans nombre d’écoles, le barème pour obtenir la direction est souvent inférieur à celui pour y obtenir un poste d’adjoint-e.

- 189. Les raisons de ce malaise sont multiples pour les directrices/directeurs :

- 190. charge de travail en forte hausse avec une nette tendance par les IEN et les IA de se décharger d’un certain nombre de tâches administratives sur les directrices/directeurs (conséquence de la fermeture massive de postes d’administratifs) ;

- 191. des tâches qui ne devraient pas relever de la compétence d’un directeur (administratives, sécurité, recrutement de personnels...) ;

- 192. manque de temps évident qui justifierait des décharges de service importantes, sans commune mesure avec ce qui existe aujourd’hui ;

- 193. pression des mairies qui cherchent de plus en plus à s’immiscer dans le fonctionnement des écoles et, là aussi, se déchargent de plus en plus sur les directrices/directeurs ;

- 194. détérioration des relations « au public » comme dans d’autres métiers ;

- 195. responsabilités et obligations mal définies.

- 196. Pour la CGT Educ’action, la solution ne passe ni par la création d’un établissement du premier degré (EPEP), ni par un statut de Chef d’établissement pour les directrices/directeurs, ni par la création de l’école du socle ; mais par la mise en place d’une direction collégiale avec la création d’emplois administratifs statutaires et un temps pris sur le temps de travail de tous les enseignants pour permettre les prises de décisions et une répartition des tâches.

- 197. La CGT Educ’action revendique :

- 198. la création d’emplois de fonctionnaires : secrétaires, infirmiers/infirmières scolaires et assistants sociaux/ assistantes sociales, médecins scolaires ;

- 199. la définition d’un cadre d’emploi pour les directrices/directeurs d’école. Ce cadre d’emploi doit définir de manière précise les tâches et responsabilités des directrices/directeurs ;

- 200. une formation initiale et continue de qualité pour tous les enseignants ;

- 201. une augmentation importante de la bonification indiciaire pour la mener par étape à 80 points indiciaires ;

- 202. une augmentation immédiate de la nouvelle bonification indiciaire, actuellement 8 points, à 40 points ;

- 203. une augmentation de l’ISS uniforme pour atteindre 2400€/an ;

- 204. une augmentation des décharges : 0,25 de 1 à 4 classes, 0,50 de 5 à 9 classes, complète pour les écoles de plus de 10 classes et plus . Dans le cadre d’une décharge complète, le directeur/la directrice doit pouvoir assurer un temps d’enseignement ;

- 205. en ZEP/RAR, un complément de décharge doit être donné pour chaque école ;

- 206. la création de postes statutaires d’administratifs : 1 poste par école

- 207. la titularisation, soit en tant que Fonctionnaire de la Fonction Publique d’Etat, soit de la Territoriale, des EVS actuels sur ces postes doit être une priorité ;

- 208. en cas d’absence du directeur (maladie, réunion syndicale...), un -e des enseignant-es chargé-es de classe doit être remplacé-e pour être en capacité d’assurer la continuité du service du/de la directeur-trice ;

- 209. l’affirmation du rôle du Conseil des Maîtres et Maîtresses pour tout ce qui relève du fonctionnement pédagogique de l’école ;

- 210. une fonction de direction librement choisie, avec une formation conséquente et ouverte à tous les collègues volontaires pour permettre une rotation à l’intérieur de l’école pour celles et ceux qui le désirent ; la possibilité d’une codirection, d’une gestion partagée au sein des écoles volontaires ;

- 211. un directeur par site d’école et un site d’école par commune.