AESH : encore un plan de licenciement
et davantage de précarité

 

Et pourtant, les besoins restent criants auprès des élèves en situation de handicap.

Ainsi, ce sont de nouveaux salariés précaires sous contrats CUI qui seront à nouveau recrutés. Mais au mieux le... 1er octobre !

En effet, entre la décision du Ministère du Travail de procéder à une relance des contrats aidés, annoncée en juin, et la ventilation académique par le Ministère, les services dans les départements n’ont généralement pas pu procéder aux recrutements pour la rentrée. D’où la colère d’un grand nombre de parents qui attendent de l’aide pour leurs enfants.

La situation des contrats de droit public AESH n’est guère meilleure car les rectorats n’ont eu que très tardivement les possibilités de recrutement. Et encore, dans certains départements, la création de CLIS (oups ! non, on dit « ULIS école » maintenant) et d’ULIS collège a entraîné un redéploiement des emplois d’AED vers les emplois d’AESH !

Concernant le handicap, la Refondation tant vantée par le Ministère se fait toujours dans la précarité et à moyen constant ! Dans de nombreux départements, les choix budgétaires imposés par le ministère au rectorat, a entraîné une réduction d’heures de travail des personnels passant d’un temps plein à un temps partiels imposé de 60% à 75%.

Cette situation est inacceptable quand on connaît leur faible niveau de rémunération. Les temps de synthèse, de nécessaire préparation avec les enseignants, de relation avec les familles ou de formation ne sont toujours pas pris en compte dans leur quotité de travail !

Enfin avec la fusion des services départementaux dans le cadre de la réforme territoriale et de la fusion des services académiques, la rentrée est catastrophique à la fois pour les élèves en situation de handicap et pour les personnels eux-mêmes (AVS, AESH et enseignant-es).

Dans certains départements, la MDPH a près de 6 à 9 mois de retard dans les préconisations aggravant encore un peu plus l’inclusion des élèves en situation de handicap et accentuant ainsi les difficultés scolaires.

Pour la CGT Éduc’action, il est urgent que cesse le recours à la précarité sous toutes ses formes. Nous revendiquons la création d’un véritable emploi statutaire de la fonction publique correspondant au métier d’AESH.

Cet emploi doit être à temps plein et créé en nombre suffisant pour répondre à tous les besoins. Une véritable formation doit être proposée aux salarié-es débouchant sur une réelle qualification de niveau bac permettant ainsi la titularisation de tous les personnels qui ont exercé la mission d’AVS quel que soit leur contrat.