JEUNES PROFESSEURS DES ÉCOLES : LA GALÈRE !

 

Jeunes professeurs des Écoles : la galÈre !

La dégradation des conditions de travail subie dans l’Éducation Nationale est bien visible aujourd’hui, tout particulièrement chez les titulaires récents.

Les enseignant-e-s en poste depuis moins de 10 ans en paient lourdement l’addition au moment de leur mutation, qu'elle soit inter ou intra départementale :

Le cumul des fermetures de postes et des postes réservés (pour les professeurs stagiaires ou les collègues en difficulté sociale ou médicale) ne permet plus aujourd’hui d’obtenir un poste sinon souhaité, tout au moins correct avant plusieurs années.

Comment s’explique une telle situation ? Très simplement par la conjonction de plusieurs facteurs apparus ces dernières années suite aux choix politiques des ministres successifs de l’Éducation Nationale :

    la suppression massive de postes qui entraîne mécaniquement une réduction des possibilités de mutation pour toutes et  tous.

    l’entrée directe des professeurs stagiaires sur le terrain qui oblige l’administration à bloquer dans nombre de départements des postes entiers, hors ZEP, qui leur sont réservés.

    les difficultés croissantes d’exercer le métier d’enseignant-e dans un monde en crise, qui multiplie les demandes de postes réservés pour des situations médicales ou sociales préoccupantes.

    le recul de l’âge de départ à la retraite, qui réduit considérablement le nombre de postes libérés pour la rentrée suivante.

Ainsi, nos « jeunes » collègues se retrouvent en majorité sans affectation à titre définitif, participent à un mouvement provisoire où le nombre de postes entiers est ridicule et finissent bien souvent par occuper des fractions de postes dispersées, des postes éloignés de leur domicile ou difficiles (ASH par ex).

En bref, ces enseignant-e-s sont contraints d’assurer leur service dans des établissements non choisis et ce, plusieurs années d’affilée.

Une telle situation est de plus en plus insupportable et explique en partie le mal être croissant des enseignant-e-s.

Leila SAIMI

Élue du personnel en CAPD pour la CGT Éduc’action