Direction d’école et revalorisations On est très loin du compte.

 

Sans surprise, ces mesures (estimées par le MEN à 400 millions d’€ pour 2021) ne concerneront qu’une partie des personnels enseignants et ne seront que des primes versées uniquement aux collègues en début de carrière. Une part de cette enveloppe budgétaire est destinée à des mesures catégorielles dont fait partie la direction d’école (21 millions d’€). Ce qui est présenté comme une avancée majeure par le ministre correspond strictement au volume financier engagé en 2020 pour la prime annuelle direction de 450€, versée aux personnels en poste en cette rentrée. Il n’y a donc aucune revalorisation salariale significative pour ces personnels. Les prochains groupes de travail ministériels sur la direction d’école auront à discuter des modalités d’utilisation de cette enveloppe. La CGT Éduc’action y participera sans grande illusion sur les choix ministériels, mais y portera notamment ses exigences en terme d’augmentation de salaire pour les directeur·trices, mais aussi pour les autres personnels exerçant dans le premier degré. Elle veillera surtout à ce que ces futures dispositions ne s’accompagnent pas de contreparties sur le rôle et les missions des directeur·trices. Parallèlement à ces annonces, le ministère a indiqué vouloir prendre des mesures, hors enveloppe de 400 millions d’€, en faveur des directions d’école et indique fièrement la création de 1500 ETP (postes) pour les dé-charges de direction. Pour la CGT Éduc’action, cette mesure n’est malheureusement qu’un nouvel effet d’annonce. En effet, parmi ces 1500 postes, 900 permettront d’assurer réellement le remplacement des directeur·trices d’école de moins de 4 classes, dis-position légale déjà existante mais très rare-ment respectée par l’institution faute de moyens de remplacement... D’autre part, les 600 autres ETP de décharge prévus dans la loi de finances 2021, seront ponctionnés sur le futur volume global des créations de postes et leur utilisation sera égale-ment fléchée lors des discussions ministérielles. Pour la CGT Éduc’action, toutes ces annonces sont très large-ment insuffisantes. Aucune de nos revendications avancées n’a été entendue par le ministère. Ces mesures ne permettront pas de répondre aux attentes et aux demandes immédiates des collègues directeur·trices d’école qui expriment depuis de très nombreux mois une amélioration significative de leurs conditions de travail. Dans l’immédiat, la CGT Éduc’action exige un temps de décharge suffisant pour chaque directeur·trice et qu’il soit assuré par un·e collègue dédié·e à ces remplacements, l’abandon de toutes les tâches administratives inutiles et inappropriées, des personnels administratifs Fonction publique d’Etat dans les écoles pour en assurer le fonctionnement, une création massive de postes, une augmentation des rémunérations et des bonifications indiciaires.