Budget : des améliorations à prévoir ?

 

Mais, regardons plus finement :

la majorité des créations a été absorbée par la pseudo-restauration de la formation initiale avec près de 24 710 postes de stagiaires créés et 1 000 postes de formateurs pour le premier et le second degré. C’était bien nécessaire pour relancer un minimum la formation initiale ; pour autant, le choix fait d’affecter à mi-temps les stagiaires produit beaucoup de douleur et ne répond pas aux nécessités d’une formation initiale réflexive et formatrice.

Du point de vue de la classe, nous avons unanimement constaté que cela n’a pas permis d’amélioration dans le travail. Et pour cause, le taux d’encadrement n’a pas évolué ; il est toujours de 18,4 élèves par postes dans le premier degré et 14,7 sur l’ensemble du ministère. Exactement le taux correspondant à 2012, dernière rentrée budgétisée par le précédent gouvernement, rentrée largement dénoncée par les membres du gouvernement actuel. Totalement insuffisant quand on sait que nous devons faire face à de nouvelles missions et à la hausse démographique…

Alors qu’en est-il pour l’année prochaine ?

Avec les 500 millions supplémentaires et une baisse de la croissance démographique, le ministère devrait avoir quelques marges de manœuvre. Pourtant, il convient de noter que la hausse est nettement moins forte que précédemment (moins de 1 % de croissance).

Si la répartition des postes n’est pas encore faite, nous savons pourtant que sont prévues 11 711 créations de postes dont 3 911 pour le premier degré. Et les besoins sont grands : plus de maîtres que de classes, RASED, éducation prioritaire… Il serait aussi question d’une hausse de l’ISAE selon le ministère, hausse qui ne saurait excéder les 200 euros annuels. Et quid de la revalorisation du point d’indice ?

On est bien loin, une nouvelle fois, de compenser les pertes de pouvoir d’achat, sans parler des inégalités créées entre les collègues qui touchent l’ISAE et les collègues dans les circonscriptions, en SEGPA qui ne la touchent pas…

Et n’oublions pas qu’avec cette rallonge, il faut prévoir le financement de la réforme du Collège et ses 4 000 postes à créer…

Une amélioration de la situation ? Une vaste supercherie…

Fabienne CHABERT