Trois ministres pour un fiasco
Ce que la CGT Éduc’Action écrivait dès mai 2012... | ... Son analyse à la rentrée 2014 |
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Du rêve... | … à la réalité |
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Toute transformation concernant l’organisation des rythmes scolaires devait faire suite à une concertation de tous les acteurs concernés. | Cette concertation caricaturale a consisté pour Vincent Peillon à imposer, sans discussion réelle, un dispositif qui ne pouvait que rencontrer l’opposition des personnels malgré des négociations de couloir avec certaines organisations syndicales. |
Cette réflexion approfondie devait prendre en compte l’ensemble des paramètres en lien avec les différents rythmes : rythmes de l’enfant et rythmes de travail (des enseignant-e-s, des divers "intervenant-e-s", des parents, des surveillant-e-s, des animateurs-trices, des intervenant-e-s, des écoles proches - maternelles et élémentaires -, des transports scolaires). | Aucun de ces paramètres n’a réellement été pris en compte. À moins de tenir pour négligeables la dégradation des conditions d’encadrement des enfants, l’obligation (souvent) pour les parents de payer des activités de qualité discutable... Quant aux enseignant-e-s, il y a une réelle dégradation de leurs conditions de travail, plus particulièrement pour les personnels à temps partiel ou sur des postes provisoires. |
La question de la responsabilité de chaque partenaire sur chaque temps d’intervention (enseignant-e, directeur, directrice, animateur, animatrice, intervenant-e, collectivité territoriale…) devait être définie avec précision. | Sur ce point, nous sommes toujours à la recherche de textes de cadrage... |
Toute transformation des "rythmes" devait inclure : | |
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- l’assurance qu’en termes de moyens humains (personnels formés et qualifiés), matériels et financiers, toutes les conditions soient réunies avant la date d’une éventuelle modification ; | On a baissé le niveau de recrutement pour l’encadrement de ces activités... et... baissé le taux d’encadrement. |
- la gratuité de l’école et des activités périscolaires pour tous les enfants ; | Les activités sont le plus souvent payantes. |
- la prise en compte de la spécificité de l’école maternelle et des besoins propres aux enfants selon leur âge. | Rien n’a été fait sur ce sujet. |
La CGT Éduc’Action revendique : | |
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- un rythme de travail basé sur 7 semaines de travail et 2 semaines de vacances et la suppression des zones ; | Il suffit de regarder le calendrier scolaire 2014-2015 et ses 2° et 3° trimestres pour voir que, là, on frise la caricature. |
- la mise en place d’un dispositif national unique ; | On est en fait passé à des dispositifs par commune... Résultat : une Éducation nationale qui est devenue encore plus inégalitaire et en partie ingérable... |
- une déconnexion du temps de l’enseignant de celui de l’enfant (4 enseignant-e-s pour 3 classes et une réduction du temps d’enseignement à 18 h) ; | Quant à la déconnexion du temps de l’enseignant-e de celui de l’enfant : circulez, y a rien à voir... |
- une réduction et un rééquilibrage des programmes de l’école élémentaire. | Les programmes, eux, attendront des temps meilleurs et le Ministère a réaffirmé son attachement au “socle commun”... |