Retraite Une mobilisation urgente !

 

Pourquoi cette réforme est une révolution ?
- Parce qu’elle supprimerait le système de retraite par répartition (les actif·ves paient pour les retraité·es) ;
- Parce qu’elle veut imposer un système par points où chacun·e devra constituer sa propre retraite ;
- Parce qu’elle veut imposer une « règle d’or » : une part du PIB à ne pas dépasser pour les retraites et donc des ajustements par la valeur du point.
Pourquoi le gouvernement veut-il changer ce système ?
- Pour réduire le montant des pensions (de 20 à 40 %) ;
- Pour calculer sur l’ensemble de l’activité (abandonner le calcul sur les 6 derniers mois dans le public et sur les 25 meilleures années dans le privé) ce qui aura pour effet de niveler les retraites par le bas ;
- Pour reculer l’âge de départ à la retraite avec le principe de décote selon l’âge pivot (64 ans avec une hausse jusqu’en 2030) ;
- Pour récupérer les fonds excédentaires des différents régimes.
Dans ce futur système, les professeur·es des écoles seraient les grand·es perdant·es. En effet, ils·elles cumuleraient les handicaps : retraites calculées sur l’ensemble des salaires de la carrière en intégrant les primes et non plus sur les six derniers mois, mais aussi faiblesse de leurs salaires sans prime ni heure supplémentaire. Tout ceci entraînerait une chute des pensions des professeur·es des écoles d’au moins 25 %.
Et une nouvelle fois, les principales victimes seraient les femmes, très nombreuses dans notre profession, car ce sont elles qui sont le plus souvent à temps partiel ou avec des carrières tronquées et qui touchent le moins de primes.

PE Pour une carrière commençant à 24 ans, un passage au 2ème grade à 51 ans
âge de départ en retraite 62 ans 63 ans 64 ans 65 ans 66 ans 67 ans
pension nette aujourd’hui 1 740€ 1 905€ 2 076 € 2 253€ 2 436 € 2 626 €
pension nette réforme macron 1 320 € 1 443 € 1 571€ 1 705€ 1 843€ 1 987€
perte - 420€ - 462€ - 505€ - 593€ -638€

La CGT Éduc’action revendique :
- le retour de la retraite à 60 ans ou après 37,5 annuités (selon ce qui est le plus favorable au·à la salarié·e), en prenant en compte les années d’études, de formation, de stages et de chômage, avec 100 %
du meilleur salaire détenu au minimum pendant 6 mois ;
- l’augmentation du point d’indice et une augmentation immédiate des retraites et pensions de 400 € pour compenser en partie la perte de pouvoir d’achat subie par les retraité·es depuis de nombreuses années ;
- l’égalité salariale entre les femmes et les hommes ;
- une autre répartition des richesses et l’arrêt des exonérations fiscales. Pour s’opposer à ce funeste projet, nous appelons à construire la grève reconductible dans notre secteur, à compter du 5 décembre 2019, date de la première journée d’action interprofessionnelle, pour défendre et améliorer nos systèmes de retraites.
Toutes et tous ensemble, nous pouvons stopper ce recul de nos droits et tout mettre en œuvre pour construire une société solidaire parce qu’une autre répartition des richesses est nécessaire et possible !