Une Urgence : Remplacer le « Socle commun » par une culture commune émancipatrice.

 

Or, réduire les apprentissages à ce socle, pour la CGT Éduc’Action, est foncièrement discriminatoire. Il nous répugne de penser qu’avant même de devenir élèves, certains enfants – issus notamment des couches sociales les plus fragilisées par le chômage, la pauvreté, l’absence de perspectives, les discriminations en tous genres – pourraient être "déterminés" comme devant se contenter d’un socle représentant à la fois un minimum et un tout suffisant. L’accès à ce qui se trouve « sur le socle » serait-il par conséquent réservé aux seuls élèves à qui on aurait donné les clés de la réussite ? L’école publique serait-elle à terme vouée à ne dispenser que ces savoirs du socle, laissant le soin au privé par exemple d’enseigner les autres savoirs à une élite ?

Nous continuons donc, à la CGT Éduc’Action, à revendiquer un service public d’éducation progressiste, non pas qui restreigne les apprentissages à un socle commun de savoirs formatés pour satisfaire au patronat mais qui permette à tous l’accès à une culture commune émancipatrice qui donne à tous les clefs pour décrypter le monde, l’analyser, le critiquer, accéder à une citoyenneté pleine et entière.

Henri Baron.

La Cgt Éduc’action revendique :

- la redéfinition des missions de l’école publique, permettant à chacun-e d’accéder à une culture la plus étendue et la plus émancipatrice possible ;

- l’abandon définitif de toutes références au socle commun et de ses corollaires livret personnel de compétences, évaluations nationales CE1 et CM2 dans leur conception actuelle, aide personnalisée, stages de remises à niveau, etc.