Salaires : l’affaire de tous !
SALAIRES : L’AFFAIRE DE TOUS !
Pour la CGT
Éduc’action, il est
impensable d'opposer les catégories entre elles, ni
même les corps. L'annonce
faite par le Ministre Peillon, du « Changer
le métier pour changer les salaires »
paraît comme une forme de
chantage au « travailler
plus pour
(peut-être) gagner
plus » cher
au précédent gouvernement ! Qui peut
croire sérieusement à une
revalorisation des salaires des seuls enseignants, alors que le
gouvernement
vient de refuser un nouveau coup de pouce au
1er janvier pour le SMIC !
Le gel des
salaires dans la fonction publique, imposé
par le précédent gouvernement depuis
Depuis 1983, les
salaires en début
de carrière ont fortement chuté en comparaison au
SMIC. Ainsi pour un
fonctionnaire de catégorie A, son salaire en
début de carrière est passé de 1,8
fois le SMIC à moins de 1,2 fois le SMIC aujourd'hui. Et
cela est encore plus
frappant pour les fonctionnaires des catégories B et C.
Ainsi, la nécessaire
revalorisation du SMIC qui permet de fixer un minimum légal
pour les salariés
non qualifiés ne s'est pas traduite par une revalorisation
des salaires en
début de carrière pour l'ensemble des
salariés qualifiés.
Toutes les
catégories de
fonctionnaires sont concernées par cette perte du pouvoir
d'achat accentuée
depuis le 1er janvier
La revalorisation
de l'échelle
indiciaire pour les cinq premiers échelons
effectuée par le précédent
gouvernement a écrasé l'évolution du
salaire sur l'ensemble de la carrière. À
partir du 6ème échelon,
plus rien...
La politique des
primes, mise en
place par le précédent gouvernement, a non
seulement individualisé les
rémunérations des fonctionnaires, mais les a mis
en compétition pour tenter
d'atteindre des objectifs intenables. Selon un rapport de la DGAFP,
remis aux
organisations syndicales lors du Conseil d'Orientation des Retraites en
septembre dernier, montre la disparité des revenus des
fonctionnaires en raison
des différentes primes versées. Or ces primes
sont un piège à long terme. Car
au moment de faire valoir ses droits à la retraite, elles ne
sont pas intégrées
dans le calcul des pensions. Ainsi, les fonctionnaires partent de fait
avec une
pension de reversion à peine supérieure
à 50 % du dernier revenu. De plus,
toute mesure de rémunération par prime sera
inévitablement perdue au bout de 3
ans compte tenu du gel des salaires ou d'une faible revalorisation du
point
d'indice par rapport à l'inflation. En clair, si le
gouvernement crée une prime
de 90 euros (ISOE), en moins de 3 ans compte tenu d'une inflation de
l'ordre de
1,5% annuelle, elle serait rattrapée par l'inflation. C'est
bien la
revalorisation du point d'indice qu'il faut obtenir et non une
rémunération par
prime.
Dans
l'Éducation Nationale, il
existe aussi des disparités entre les différentes
catégories. En créant le corps
des PE, les gouvernements n'ont jamais permis une
intégration totale des
instits dans le corps des PE. Une grande partie des
« instits » n'atteint
pas l'échelon terminal de la classe normale.
L'accès
à la hors-classe est
différent entre les enseignants du 1er
degré et ceux du second
degré. Pour la CGT Éduc’action, la
seule façon de résoudre ces injustices passe
par la suppression de la hors-classe, la création
d'échelons supplémentaires.
Il faut permettre enfin une totale intégration des instits
dans le corps des PE
avant de remettre le couvert avec les enseignants masterisés.
La
CGT Éduc’action revendique :
►
une
refonte de la grille indiciaire de
tous les corps permettant de rattraper la perte du pouvoir d'achat
depuis 20
ans, en démarrant à 2 fois le SMIC pour les
débuts de carrière PE,
certifiés...;
►
une
augmentation immédiate des salaires de
70 points d'indice (300 euros) dans la grille indiciaire ;
►
une
revalorisation du point d'indice
indexé sur l'inflation ;
►
la
création d'échelons supplémentaires
dans
la classe normale et la suppression de la hors-classe ;
►
La
suppression de toutes primes à la tâche
ou au mérite et l'intégration de toutes
indemnités de sujétions ou de fonction
dans le calcul des pensions.
François-Xavier
Durand