La mise en place de la réforme des rythmes scolaires dans l’ensemble du pays confirme toutes les prévisions. La donnée majeure de cette rentrée se traduit par d’énormes dysfonctionnements. Le volume horaire des enseignants s’est notablement allongé, les élèves sont désorientés, leurs horaires le plus souvent réalisés en dépit du bon sens. La guerre larvée ou ouverte des locaux est lancée, de même que la mise en place, par certaines municipalités, d’activités éducatives qui relèvent de l’École.

La CGT Éduc’Action répète qu’elle demande l’abrogation de cette réforme, source de fatigues multiples et qui est un pas vers la territorialisation de l’École. La lutte n’est pas terminée et des solutions existent pour faire autrement. Nous proposons d’en finir avec tous les aménagements depuis Darcos, de supprimer les APC, nées des attaques contre les RASED et inutiles au possible et, surtout, de déconnecter le temps des enseignants du temps des élèves.

Il faut que les obligations de service des enseignants du premier degré soient ramenées à 18 h devant élèves et 6 h de concertation. Cela permettra de retrouver un temps collectif qui nous manque cruellement, d’améliorer nos conditions de travail et de tordre le cou à la vielle lune « un maître une classe » ; une réforme d’une autre ampleur que la soi-disant refondation…

Jean GRIMAL