Avec l’arrivée d’une prime pour certains enseignants du premier degré (voir le Site Premier degré de la CGT Éduc’Action), certains voudraient nous faire croire que notre situation salariale s’est durablement améliorée.

À la CGT Éduc’Action, nous ne sommes pas dupes : la seule véritable amélioration salariale passera par une action sur la valeur du point d’indice, parce que c’est le plus juste et le plus durable (voir encadré).

Comme chaque année depuis 2010, notre revenu a baissé et notre pouvoir d’achat un peu plus encore. Et ce n’est pas près de s’arranger.

Le cumul des différentes réformes des retraites de 2010, 2012 et 2013 a un impact direct sur nos fiches de paye. La cotisation retraite atteindra 11,10 % en 2020 (contre 9,14 % aujourd’hui et 7,85 % en 2010). Cela représente une perte de salaire de 1,29 % cette année par rapport à 2010. La baisse de salaire atteindra 3,25 % en 2020.

Il faut ajouter à cela les conséquences du gel du point d’indice. Ce n’est pas la première fois qu’un tel blocage est mis en place mais c’est la plus longue période de blocage depuis la désindexation des salaires en 1983 ! Les rémunérations de la Fonction publique ont perdu 5 % par rapport à l’inflation depuis juillet 2010 et plus de 29 % en 30 ans !!!

Le point d’indice,
c’est quoi ?

Le point d’indice est la référence pour le calcul des indemnités des fonctionnaires. Il est le même pour tous les fonctionnaires.
Le calcul se fait ensuite en référence à la grille indiciaire, spécifique au corps auquel appartient le fonctionnaire : à chaque échelon correspond un indice à multiplier par la valeur du point. Exemples :
 pour un PE qui entre dans le métier au 3e échelon :
366 x 4,6303 = 1694,69
 pour un PE au dernier échelon de la classe normale :
658 x 4,6303 = 3046,737
 pour un PE au dernier échelon de la hors-classe :
783 x 4,6303 = 3625,525