Liquidation avant fermeture définitive ?

 

En un an de gouvernance, le gouvernement Macron solde tout ce qui reste du modèle social français. Il s’attaque tour à tour au Code du Travail, au principe de solidarité fiscale avec la suppression de l’impôt sur la fortune ou l’augmentation de la CSG, mais aussi à la Fonction Publique en diminuant fortement ses effectifs, en renonçant à augmenter ses personnels ou en supprimant le paritarisme. Le tableau est long et lourd puisque l’on pourrait parler des réformes de l’accès à l’enseignement supérieur, de la formation professionnelle, du ferroviaire et de celle annoncée des retraites. Ce triste constat ne serait pas complet, si on oubliait de dire que Macron n’est pas arrivé de nulle part et qu’il finalise un projet commencé il y a plusieurs décennies.
Il y a urgence à réagir car c’est l’ensemble des conquis sociaux qui s’envolent ou se fracassent. Les normes et exigences capitalistes gagnent actuellement la lutte des classes qu’elles ont réactivée. Dans l’Éducation nationale, le mammouth n’a même plus la peau sur le dos. Il ne reste que les os. La CGT Éduc’action se bat tous les jours pour faire comprendre à nos collègues que nous sommes lancé·es dans un processus global qui vise à tout monétiser au nom de la rentabilité.

L’Humain n’est pas au cœur du projet de société qui nous est imposé. Les droits des femmes et des hommes à vivre et à travailler dignement sont régulièrement bafoués sans qu’on ose s’y opposer massivement. Comment rester dans son coin à l’heure où les cadres collectifs explosent ? Comment rester insensibles au sort d’enfants à qui l’on refuse une éducation de qualité parce qu’ils·elles habitent un quartier défavorisé, un village isolé ou parce qu’ils·elles sont réfugié·es ? Nous ne pouvons pas attendre les prochaines élections politiques pour changer la donne. Pour la CGT Éduc’action, il y a urgence à construire un mouvement social d’ampleur dès maintenant pour s’opposer à cette politique et proposer un autre modèle.