Education Prioritaire... Compte rendu de la réunion au Ministère du 22 février
Compte-rendu
de la rencontre au ministère sur
l’Éducation prioritaire,
22 février 2013
La
réunion était animée par le directeur général de
l'enseignement scolaire, Jean-Paul Delahaye.
La
séance a commencé par une longue
présentation sur l'éducation prioritaire depuis
1981. Déjà
est entretenue la
confusion entre éducation prioritaire et ECLAIR.
Pour
le ministère, l'éducation
prioritaire est un miroir grossissant de la plupart des questions qui
se posent
au système éducatif.
Des questions comme : le lien
entre parcours scolaire et origine sociale, l'effet maître ou
chef
d’établissement, la stabilité des
équipes et du public, la taille des
établissements, ont été
abordées.
En filigrane, la conclusion
induite par l'exposé est que le
périmètre de l'éducation prioritaire
est trop
large.
Trois chantiers :
1. Écart de réussite entre ZEP et hors ZEP
2. Problème de continuité des apprentissages entre école et collège
3. Développement du travail en équipe donc du temps de concertation.
Le ministère annonce qu’il
n’y aura pas de bouleversements pour la
rentrée 2013,
et que les mesures mises en place par la droite, ECLAIR et Internat
d’excellence, ne seront pas remises en cause dans
l'immédiat.
À
l'évidence, sur ce sujet comme sur bien d'autres, il n'y a
pas de
rupture avec la politique précédente.
Pour les personnels en exercice dans l'éducation prioritaire
le
changement, ne sera pas pour la rentrée 2013.
La CGT, FO et SUD ont fortement insisté pour que le dispositif ECLAIR soit abandonné le plus rapidement possible. Le SNES demande un geste rapide de la part du ministère.
Le
syndicat de proviseurs FO ID
s’inquiète de la préparation de la
rentrée 2013 en ECLAIR et demande une
clarification des intentions ministérielles.
Le ministère considère que cela
ne peut être fait rapidement (contrairement à ce
qui nous avait été annoncé il
y a quelques mois).
Le SNALC, le SGEN, l’UNSA ont insisté sur les « mille feuilles » que constituent les différents dispositifs de l'éducation prioritaire.
La CGT
a demandé que le
calendrier des réunions et les objectifs du chantier soient
clarifiés.
Le ministère n’a pas donné de
réponse, au prétexte que la concertation commence
et qu’il ne serait pas
convenable de présenter un projet dès le
début de nos échanges. Le ministère
assure que la discussion est ouverte et qu’il est
à l'écoute des organisations
syndicales. Dur
à croire !
La question de la
stabilité des
équipes a été abordée.
Pour
la CGT,
elle ne peut pas se
limiter à la seule obtention de points au barème
pour le mouvement ou à
l'attribution d'une maigre prime qui ne permet pas de compenser la
baisse du
pouvoir d'achat des enseignants.
FO constate que les moyens sont
en baisse. L’éducation prioritaire a
payé le prix fort ces dernières années
en
termes de poste et elle a été le champ
d’expérimentation de la
déréglementation.
1. La question du zonage et des critères à prendre en compte pour le réaliser.
2. Un mois après, le ministère souhaite aborder la question des pratiques pédagogiques (amélioration des résultats et continuité).
3. Un mois après, les conditions de travail des personnels (ce sujet est étroitement lié au précédent).
4. Organisation fonctionnelle des établissements.
Avant de pouvoir discuter du reste, la CGT propose, dans un premier temps, de parler des efforts envisagés en termes d’allègement d’effectifs puis du temps de concertation dans le temps de service. Cela n'a pas été accepté.