Direction d’école : vers des directeur-trices poids lourds ?

 

Tout d’abord, il s’agirait de renforcer le lien entre le collège et l’école, afin de renforcer, selon ses mots, l’Ecole du Socle. Cette piste avait été déjà évoquée en octobre dans un rapport établi par deux députés (Rilhac et Bazin- Malgras) qui proposaient des regroupements en zone rurale notamment. Cette organisation aurait pour effet que les écoles ainsi regroupées seraient sous l’autorité directe des chef·fes d’établissement des collèges. Le rapport prévoit également le transfert d’une partie des tâches administratives des directeur·trices aux collectivités.
Une autre piste serait la création d’un statut pour les directeur·trices de 10 classes et plus avec la création d’un corps spécifique et en conséquence, un recrutement sur concours.
Toutes ces propositions sont des pistes, et à l’heure d’écrire ces quelques lignes, rien de concret n’est sorti du cabinet de Blanquer pour avancer sur cette question.
Pour la CGT Éduc’action, il s’agit d’un long et ancien serpent de mer, demandé par une partie de la profession qui pense pouvoir jouer aux chef·fes avec les collègues. Elle pense aussi pouvoir recevoir une sorte de reconnaissance de la part de sa hiérarchie, ce dont nous doutons. Le récent exemple de la création du corps des PsyEN nous montre bien qu’un corps ne résout rien, bien au contraire. D’ailleurs, en parlant de hiérarchie, la CGT Éduc’action estime que ces transformations fondamentales dans l’organisation des écoles vont avoir un impact retentissant sur les personnels d’inspection et les conseiller·ères pédagogiques, dont l’avenir questionne…
Pour le moment, la CGT Éduc’action rappelle qu’une telle réforme n’est pas primordiale. Ce qui est primordial, c’est de retisser un lien fort au sein des équipes et de travailler collectivement à la gestion des écoles. La CGT Éduc’action exige d’abord que les écoles aient des tailles humaines et ne dépassent pas 200 élèves, soit 10 classes. Elle exige une décharge de direction à disposition de l’ensemble de l’équipe pédagogique, des postes administratifs sous statut de la Fonction publique pour toutes les écoles et un conseil des maitre·sses qui se réunit régulièrement en fonction des besoins. Notre idée est de partager un maximum le fonctionnement des écoles et de partager les prises de décisions, qu’elles soient pédagogiques ou administratives. C’est par ce biais que les écoles retrouveront leur fonctionnement harmonieux et non en ayant recours au management et pressions hiérarchiques venant de petit·es chef·fes.

Créer un statut de directeur·trices n’est pas la solution pour la CGT Educ’action