AESH : Un soutien fragile pour les plus fragiles.

 

Rappelons surtout que 100 % de ces emplois sont précaires. En effet, les AESH restent dans un premier temps en CDD, certes de droit public, mais de 6 ans, avant d’espérer obtenir un éventuel CDI qui n’est ni à temps plein ni statutaire.

Si au terme des 6 années de CDD AESH, le ministère se targue de la création de 28 000 emplois en CDI dans le cadre du décret n° 2014-724 du 27 juin 2014, la fonction d’aide à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap est pourtant assurée en grande partie par des précaires. En effet, les 10 000 contrats aidés prévus en cette rentrée s’ajoutent à ceux déjà existants.

Pour mémoire, 41 000 assuraient la fonction d’aide à l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap. Nombre d’entre eux sont arrivés au terme de leurs 2 années de CUI sans pour autant pouvoir poursuivre leur mission en qualité d’AESH, comme le prévoit l’article 2 du décret 2014-724, faute de supports budgétaires en nombre suffisant.

Pour un gouvernement qui prétend ainsi lutter contre le chômage et donner la priorité à l’éducation et plus particulièrement aux enfants en situation de handicap, les actes ne traduisent pas l’engagement. La réalité est assez amère !

Quel projet pour les Salarié-e-s ? Quelle aide pour les élèves ?

Avec tout cela, les conditions de travail des personnels et celles d’apprentissage des élèves se dégradent à nouveau. Aucune continuité pour mener un travail cohérent pour les élèves, pour pérenniser le travail entre les AESH et les enseignant-e-s. Pour les AESH, c’est toujours l’incertitude du renouvellement du contrat et de la quotité de travail...

Et pendant ce temps, le ministère continue d’avoir des exigences de résultats envers les personnels, et de discourir sur la nécessaire bienveillance !

Pour la CGT Éduc’action, il est urgent de porter nos exigences pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap :

- un emploi statutaire dans la fonction pu-blique correspondant à la fonction d’AESH
- un emploi à temps plein
- une réelle formation rémunérée débouchant sur une qualification de niveau IV
- la transformation de tous les CUI pour l’aide à l’inclusion scolaire en AESH
- la titularisation de tous les salariés qui le souhaitent, quel que soit le contrat (CUI ou AESH).

La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels AESH, salarié-e-s en CUI, les enseignant-e-s et les parents à poursuivre la mobilisation initiée le 4 novembre dernier partout en France.

François-Xavier DURAND