À défaut de priorité, on a l’austérité...

 

Dans les départements, depuis plusieurs semaines, l’heure est à la répartition des moyens pour l’année 2015-2016. Et c’est dramatique !

Aux effets d’annonce sur la création de postes s’opposent les chutes drastiques de dotations qui auront des conséquences violentes sur les conditions d’études des enfants et de travail des personnels. Si on nous a largement vendu la priorité et la refondation de l’Éducation prioritaire, on oublie de dire que tout ceci se fait à moyens constants et que, dans ce jeu de poker menteur, les perdants sont toujours les mêmes ; usagers, personnels et territoires ruraux !

Et nous ne parlons pas du reste du tableau qui n’est guère reluisant : gel du point d’indice, augmentation des cotisations sociales pour les salariés, difficultés à muter une nouvelle fois cette année, réforme des rythmes scolaires, recrutement limité à la seule formation initiale, suppression des formations...

Bref, dans ce contexte plus que morose, l’heure est plus que jamais à la mobilisation pour mettre en échec les politiques gouvernementales d’austérité initiées par les pouvoirs publics et le patronat et représentées par le pacte de responsabilité et la loi Macron. Le cas de l’Éducation nationale n’est pas isolé. Il est qu’une simple déclinaison de cette politique globale.

La CGT réaffirme qu’il est possible, nécessaire et juste, de mobiliser rapidement les richesses produites pour créer des emplois, revaloriser le pouvoir d’achat et financer toute l’action publique ! Pour y parvenir, il nous faut créer les conditions d’un rapport de force unitaire et le plus large possible, pour imposer la prise en compte de nos propositions.

C’est pourquoi, la CGT appelle tous les personnels de l’Éducation nationale à se mettre en grève et à manifester le 9 avril 2015 pour mettre fin à l’austérité et pour la défense et le développement des services publics !

Jérôme SINOT