Éditorial : NOUVEAU MINISTRE : MOBILISONS-NOUS

 

Quelques semaines seulement après sa prise de fonction, le ministre Blanquer a déjà montré toute l’étendue de ses capacités. Certes, la CGT Éduc’action n’était pas dupe sur ce point après divers passages aux plus hautes responsabilités du ministère, mais les premières annonces fracassantes n’ont pas attendu d’être appuyées par le raz de marée macroniste aux élections législatives.
Si Jean-Michel Blanquer s’était voulu apaisant lors de sa ren-contre avec la CGT Éduc’action fin mai, au contraire, les actes ont montré un travail agressif et la volonté de travailler sans concertation avec les acteur-trices du champ pédagogique. En présentant un texte d’assouplissement des rythmes scolaires au Conseil Supérieur de l’Éducation du 8 juin, il s’approprie la volonté présidentielle de travailler par ordonnances ou passage en force. C’est un très mauvais signal pour l’École alors que la rentrée 2017 est déjà lancée. Le rejet de ce texte doit aussi être considéré comme une sanction.
En moins de quatre semaines, il a voulu montrer comment il compte agir afin de mettre le premier degré au cœur de ses priorités : dédoublement arbitraire des CP en REP+ au détriment des collègues, retour à la semaine de quatre jours, retour du redoublement pourtant évalué inutile, retour des études surveillées payées en heures supplémentaires… Ces premières mesures sont désastreuses pour les élèves et les personnels. Il réaffirme ainsi la volonté du gouvernement d’autonomiser un maximum l’École et de la vendre au libéralisme et la concurrence.
Nous allons donc assister à une véritable opposition idéologique entre ce ministre qui porte un modèle scolaire de la reproduction sociale et la CGT Éduc’action. C’est une nouvelle lutte des classes qui s’instaure. Avec la CGT Éduc’action, restons mobilisé-es pour la gagner et faire gagner nos revendications.

Jérôme SINOT