Contrats aidés : Macron veut y mettre fin ... Ça tombe bien ! La CGT Educ’action milite pour la titularisation !

 

Depuis 2005 et la création des MDPH et de la reconnaissance du handicap, ce sont près de 200 000 personnes qui ont été employées dans l’Éducation nationale en contrat aidé pour accompagner les élèves en situation de handicap. D’ailleurs, elle reste le premier employeur de ce type de contrats avec 63 000 soit près de 25 % des contrats aidés, sans compter ceux des collectivités territoriales pour effectuer, par exemple, des missions d’agents d’entretien dans les écoles, collèges ou lycées.
La formation : De qui se moque-t-on ?
Macron en fustigeant le manque de formation devrait balayer devant sa porte avant de parler, car l’État est le premier employeur qui a manqué à ses obligations de formation et l’Éducation nationale avait la palme du plus mauvais employeur. Il a fallu des centaines de recours aux prud’hommes partout en France, pratiquement tous gagnés par les salarié-es et défendu-es souvent par la CGT, pour qu’enfin, le ministère de l’Éducation nationale remplisse a minima ses obligations de formation. A contrario, souvent dans les secteurs associatif et marchand, les employeurs ont respecté leurs obligations de formation (il faut dire que l’Inspection du travail veille). Mais c’est là que Macron veut les supprimer !!!

L’insertion : exclusion oui...
Dans l’Éducation nationale, près de 90 % des contrats aidés remplissent la mission d’AESH. Une mission qui a été reconnue en 2014 par décret le 27 juin 2014, mais qui n’est pas un statut, mais seulement un CDI, et encore après 6 mois en CDD et à temps partiel imposé ! De plus, il ne permet pas, ou seulement à la marge, la CDIsation des personnes préalablement sous contrats aidés.
Pire, les années effectuées sous contrats aidés pour accompagner les élèves en situation de handicap ne sont pas prises en compte dans les 6 ans de CDD avant d’espérer un CDI. Le plan dit de « déprécarisation » mis en place par Hollande en 2016 s’est traduit généralement par plus de précarité !
L’annualisation du temps de travail en passant de CUI en CDD de droit public entraine une baisse de salaire pour les personnels qui n’en touchait déjà pas beaucoup (moins de 700 € à moins de 600 €/mois !).
D’ailleurs, alors qu’ils/elles souhaitent dans la plupart des cas poursuivre leur mission, la plupart des personnels refuse le CDD, sauf dans les départements où ils/elles ont pu gagner le maintien du salaire par une augmentation du nombre d’heures annuelles.
Chiche ! Titularisons les contrats aidés !
Alors M. MACRON, vous voulez mettre fin aux contrats aidés ? Ça tombe bien, nous aussi ! Mais pas pour les mêmes raisons. Pour la CGT Éduc’action, la fin des contrats aidés dans l’Éducation nationale passe par la création d’un véritable statut dans la Fonction publique d’AESH et la titularisation de tous les personnels en poste qui exercent ou ont exercé cette mission. Cela passe aussi par un emploi à temps plein et donc de prendre en compte toutes les heures de réunions de synthèse, de préparation, de coordination... dans le temps de travail.
Cela nécessite aussi une réelle formation débouchant sur une qualification et un diplôme de niveau IV (bac).
La CGT Éduc’action appelle l’ensemble des personnels à faire entendre leurs revendications et exigences, par la grève le : 12 septembre 2017.